mardi 27 avril 2010

Différents Cha Xi





Je continue mes essais de dégustation en utilisant un Cha Xi. Je travaille sur les maladresses et les doutes rencontrés la première fois. C'est une discipline de longue haleine qui me demandera beaucoup de temps et d'application, mais fortement plaisante. Il faut être organisé et concentré. Et faire simple.

Voici quelques clichés de mes trois essais récents. La recherche autour du Cha Xi est uniquement esthétique. Si la réalisation est amusante, la dégustation est un vrai plaisir : gestes lents, application, écoute de ses sens, réflexions nouvelles.

Tout cela au service du thé, du plaisir.


Session II : Gong Xiang en zhong :














Session III : Chen Sheng (Lao Banzhang) en Yu Zhu :














Session IV : Beauté Académique en Yang Wen Ji :














À bientôt.



mercredi 21 avril 2010

Sencha & Bizen...




... ou comment deux dégustations de sencha dégénèrent en séance photo...



A bientôt.
































































































mercredi 14 avril 2010

Premier Cha Xi







Hier soir, j'ai fait mon premier Cha Xi. J'avais du temps, j'étais calme et j'ai toujours eu envie d'essayer.







Depuis le temps que j'admire ceux de Stéphane, la curiosité montait en moi. Quelle sera l'influence sur le thé ? me demandais-je. Cette expérience m'aura ouvert les yeux sur bien des choses.







Je ne suis qu'un amateur : j'ai juxtaposé des pièces que j'avais sous la main, qui me plaisaient, mais n'ayant pas de réelle harmonie entre elles, de signification. Il faut bien débuter...

J'ai donc choisi pour Cha Bu un tissu offert par mon ami Hidehisa de magokorodo, ainsi que pas mal de vaisselle acquise auprès de lui : des pièces signées Yamane Seigan, d'autres de Deishi, etc. Je vous laisse regarder par vous même.













J'ai pris ma plus belle théière, ma Yu Zhu, ai utilisé ma bouilloire à alcool de chez Stéphane et ai disposé une orchidée pour surplomber le tout.







Une fois fini cette préparation, je me suis lancé dans la dégustation de mon dernier bout de Yi Wu 2006 de terre de chine, un thé que j'ai vraiment apprécié, relaxant, gourmand et paisible.







Dès le début de la dégustation, j'ai fait une constatation : le Cha Xi est une chose, mais s'il n'est pas accompagné d'une gestuelle un minimum élégante, et d'un état d'esprit calme et concentré, l'intérêt en est limité à mes yeux.

C'est un tout : l'élégance, le raffinement, la beauté et l'attitude pour l'exécuter et l'apprécier. Tout cela au service du thé. Chaque geste a une fonction et une incidence sur celui-ci.

C'est un exercice très difficile. Cela va me demander beaucoup d'entrainement. Mais cela va aussi me faire progresser vers une meilleure compréhension du thé.







Il ne m'a pas été facile d'être toujours très concentré. La maladresse de mes gestes, la volonté de vouloir changer quelques détails pour que cela soit le plus harmonieux possible m'a empêché d'être tout à fait dedans, calme et attentif. C'est la première fois, il me faut être patient.

De plus, j'ai peut être été trop gourmand pour un début. J'aurais peut-être du faire plus simple.

Qu'importe, c'était un joli galop d'essai qui m'a donné envie de recommencer.







Dernière chose et j'y reviendrai plus longuement par la suite : être vraiment relaxé, attentif à son thé, presque proche d'une attitude méditative afin d'apprécier le thé au maximum que ce soit de manière gustative ou sensible (Qi) demande une concentration qui ne s'acquiert que par l'habitude. Habitude/Discipline que je n'ai pas, encore.








Cette première expérience m'a ouvert les yeux sur bien des domaines où je dois progresser. Non pas que ce soit impératif, mais c'est un chemin que j'ai envie d'emprunter pour ma voie du thé. Et il s'annonce plus pentu que la réussite de l'infusion d'une thé exigeant.


La suite surement bientôt.



lundi 5 avril 2010

Petite expérience









En ce moment, j'ai moins de temps à consacrer au thé. Les travaux chez moi en sont la raison principale. Ils sont loin d'être finis même si ça avance.

Du coup, je n'ai que rarement le temps de faire bien un gong fu cha complet. Inutile d'essayer de faire les choses rapidement, de bâcler, de ne pas être complètement attentif : le thé n'est alors pas bon et on s'expose à des risques d'accidents. Je ne suis moi même pas passé loin de la catastrophe avec une de mes théières...

Aussi, depuis une semaine, je me livre à un petit exercice : je revisite mes jeunes pu-er sheng en zhong en employant le protocole suivant : 2g - 45"/45"/1'30/3'/5'/infusions longues.








Pourquoi ce procédé ?


D'abord, j'ai choisi le zhong car je regoûte tous mes thés avec cet ustensile et je n'avais pas encore revisité mes jeunes sheng ainsi. Cet instrument me séduit de plus en plus. C'est le complémentaire parfait d'une bonne théière et d'un bon thé (car il est sans pitié avec les médiocres.) On n'a pas le même rendu mais c'est toujours intéressant et meilleur qu'en théière plus souvent que je ne le croyais, même si ça reste un choix suivant ce qu'on recherche sur le moment.

D'autre part, mes contraintes temporelles en font le candidat rêvé. J'ai donc saisi l'occasion pour revisiter mes sheng ainsi.








J'ai choisi 2 grammes car je ne veux pas que le gong fu cha se prolonge pour des raisons matérielles. Peut-être était-ce trop peu pour certains candidats, mais cela m'intéressait d'essayer de réduire la quantité de feuilles.


Les temps sont un choix personnel, l'important pour moi étant qu'ils soient les mêmes pour tous et de pousser relativement vite.


A part ça, je préchauffe comme il se doit le zhong, observe les feuilles sèches, sens ces dernières dans le zhong chaud avant et après un rinçage minutieux, et infuse avec une eau un tout petit peu moins chaude que d'habitude sur les premières infusions pour ne pas choquer ces feuilles encore vertes. Cela dit, je verse assez énergiquement cette eau sur mes feuilles.








Je n'ai fait ce test qu'avec mes très jeunes sheng : 2006 à 2009. Voici la liste :

- Si Yuan 2008 m3t,
- Yi Wu 2008 m3t,
- Mengku 2008 m3t,
- Ba Da Chun 2007 m3t,
- Lin Cang 2007 m3t,
- Bu Lang 2009 m3t,
- Yi Wu 2006 terre de chine,
- Lin Cang 2009 terre de chine,
- Lin Cang 2006 terre de chine.








Ceci n'est pas un match m3t versus terre de chine, je tiens à le préciser. J'ai juste réuni les sheng vieux de 4 ans tout au plus que j'avais sous la main, que ce soit en galette ou en échantillons.

J'ai particulièrement apprécié la Lin Cang 2009 de terre de chine. A l'instar de certaines de leurs références, on trouve un caractère prononcé, une texture que je n'ai jamais rencontrée ailleurs. Cela ne cache en rien de la finesse. Son arrière-goût, sa tenue en bouche est de loin supérieure aux autres, notamment grâce à une légère astringence des plus agréables.








Cela m'a donné envie de revisiter mes pu-er de terre de chine, dont on parle rarement et qu'on en vient à oublier. À tort...

Madame Wang vient de changer de politique en matière de pu-er : elle n'était pas très satisfaite de la façon dont certains de ses thés vieillissaient, du coup elle s'est recentré sur un seul producteur (Lin Cang) qu'elle apprécie et dont elle achète la production. Si vous êtes curieux, elle vous montrera les arbres en photos et en vidéo à son retour de Chine, où elle est partie sélectionner son thé vert.








J'ai également passé un moment mémorable lors un gong fu cha complet en théière (Yu-Zhu) en compagnie de son Yi Wu 2006, dont il me restait un petit bout. Un thé excellent et très relaxant dont le test en zhong m'avait donné envie d'aller plus loin.



Ce billet est illustré de photos que j'aimerais dédier à Stéphane, Philippe d'Addictea et à Denis. Elles furent prises lors de diverses dégustations, dont celle d'un échantillon du carré n°2 de 1979 de la m3t, où j'ai notamment utilisé une tasse de Petr Novak offerte par Stéphane. Une belle combinaison.


À bientôt.